Tristesse et décadence

Tristesse et décadence

C’est avec tristesse que j’ai lu « le quotidien d’Oran » du 28  2009, rapportant, comme il le fait tous les jours, le compte rendu de la campagne électorale de la Présidentielle qui se déroule en ce moment en Algérie.

Comme je le fais tous les jours, je lis un peu les thèmes développés par tous ces candidats fantoches, ou si vous préférez des candidats « figurants » dans cette campagne présidentielle. Ils jouent tellement bien leur rôle de figurants, qu’on ne peut être qu’écœuré de constater comment ils considèrent ce peuple tous autant qu’ils sont y compris Notre Louisa Hanoune qui jouissait pourtant d’une bonne crédibilité. C’est tout simplement une honte de constater comment ce peuple est traité en un peuple mineur, un peuple de débiles, un peuple qui n’a aucune mémoire , alors qu’il a été l’artisan d’une grande et exemplaire guerre de libération qui avait fait en son temps l’admiration du monde entier.

Personne, aucun d’eux n’ose porter la moindre critique du bilan de Président sortant. Et pourtant il y a matière à dialoguer comme le fait tous les jours l’Algérie profonde entre amis ou dans des discussions de salons. Au contraire , ces figurants sont là à expliquer à ceux qui veulent bien les écouter dans leurs meetings complètement arrangés et admirablement orchestrés par des « chauffeurs de salle » expérimentés et par des fidèles serviteurs du système ( qui ne sont là que pour se servir d’abord) et, toute dignité bue et sans aucune scrupule, faire des propositions, toutes aussi irréalisables qu’insensés, ou poser quelques questions sur tel ou tel problème minime qui n’intéresse en rien le devenir de ce peuple avachi. Je ne voudrais pour exemple qu’en citant par exemple la meilleure d’entre eux, en l’occurrence Louissa Hanoune qui vient dire aux Tlemcéniens qu’il faudrait réhabiliter la mémoire de Messali El Hadj. Que madame LOUISA HANOUNE sache que Feu MESSALI EL HADJ ( Allah Yerhamou) n’a jamais quitté le cœur des Tlemcéniens qui connaissent mieux que quiconque son œuvre et son patriotisme de ce Grand-homme. Alors moi je pose cette question : Mais de qui se moque-t-on ?

D’autres, à cours d’idées, se contentent de perpétuer un langage démagogique dans lequel il tentent d’en rajouter une couche en passant la brosse à ce peuple qui ne croit plus à rien sinon qu’à « El’ Hada » ( partir )

Mais ce qui m’a chagriné le plus, c’est de lire le discours du Bouteflika, président sortant, qui a osé dire et je cite : « qu’il ne connaissait pas qui a été à l’origine du drame qui à secoué la Kabylie durant plusieurs Années ». S’il y avait un comble à l’idiotie, je pense qu’il n’a pas de meilleur exemple pour l’illustrer. Comment un Président de la République avec tout son staff, son gouvernement, ses armées d’agents de renseignement, sa police, sa gendarmerie, son armée, peut-il dire, sans rougir de honte, du haut d’une tribune « qu’il ne savait pas ». Aurait-il distribué des sucettes à tout son auditoire pour leur faire comprendre qu’il les prend pour des bébés ça aurait fait je crois le même effet.

Monsieur Bouteflika serait-il amnésique au point d’avoir oublié tout simplement que juste après sa première élection et dans un meeting organisé à Tizi-Ouzou il avait allumé la mèche de ce drame en criant à son auditoire « que tant qu’il serait président de l’Algérie, il ne reconnaitrait pas la langue Amazigh comme étant une langue officiel de l’Algérie ». A-t-il oublié qu’il a fallu des morts, des blessés, des emprisonnés, des larmes, de la souffrance, des émeutes et beaucoup de dégâts pour qu’enfin il soit contredit dans ses propos irréfléchis et indignes de la part d’un Président d une République aussi vaillante que l’Algérie et devant un communauté aussi courageuse et majeure que celle des Berbères.

« Arfa3 Rassek ya Boua » voilà le nouveau slogan qu’il ne cesse de scander dans tous ses meetings. Se souviens-t-il seulement que ce Peuple avait lever la tête très haute dès lors qu’il a accepté de payer le prix de sa libération du joug colonial. Si Monsieur Bouteflika se rend compte que la tête de son Peuple s’est quelque peu affaissée, c’est tout simplement le triste résultat de toutes les politiques dévastatrices qu’il a subit durant ces cinq dernières décades.

Je regrette que l’Algérie se soit choisie un tel homme pour la gouverner. Vraiment elle méritait beaucoup mieux. Elle avait l’embarras du choix dans un autre panel d’hommes aussi intègres que compétents qui, découragés par l’inertie d’un électorat, ont préférés se faire oublier pour le plus grand malheur de ce pays.

Tout de suite après l’Indépendance, à l’hôpital de Tlemcen, un médecin en examinant des clichés médiocres de radiologie faits par des Bulgares disait « Pauvre Algérie »

Nous n’étions pas contents d’entendre cette déclamation, et pourtant ? Il disait tellement vrai.

En attendant des jours meilleurs, je pourrai livrer à notre président un autre slogan, tout aussi  rapporteur ( aux malhonnètes)  c'est le suivant : "AMMAR JIBEK YA KHOUYA "