ENFIN UNE LUEUR D’ESPOIR VENUE DE L’EST
De Benouali Abdeldjellil
La journée du 14 janvier 2011 est à marquer d’une pierre blanche d’abord pour le peuple frère de Tunisie mais aussi peut-être, du moins je l’espère, pour le Peuple Algérien et pour tous les peuples arabo-musulmans vivant encore sous le joug d’une dictature républicaine.
La Jeunesse Tunisienne a, sur la trace de ses aînés, assumé sa responsabilité et a purifié sa patrie de ceux qui se sont accaparés des rennes du pouvoir non pas pour le faire prospérer, mais pour s’accaparer de ces richesses, appauvrir et asservir son peuple, plongeant ses jeunes dans le désarroi le plus total en bouchant toutes les issues salutaires pour une vie meilleure.
Cette Jeunesse Tunisienne à rendu la fierté à son emblème national et a montré la voie à suivre au peuple voisin et frère Algérien qui continue à être opprimé et spolié de ses richesse sans retenue, sans scrupule et toute honte bue. Oui disais-je elle rendu la fierté à son emblème non pas pour une minable partie de foot comme l’ont fait les Algériens, mais par la récupération de sa dignité longtemps bafouée. Cette Jeunesse Tunisienne a montré une fois de plus que la liberté ne s’octroie pas mais s’arrache en acceptant de payer le prix fort en vies humaines, en souffrance et en privation de liberté. Plusieurs chaines de télévision ont véhiculé des images insoutenables montrant cette horde de policiers qui n’a ni Dieu ni Patrie , s’acharner sur des jeunes manifestants souvent à terre en donnant sans compter des coups de pieds et de poings quand la matraque ne suffisait pas. J’espère que le nouveau pouvoir saura exploiter ces images afin de retrouver tous ses fumiers de policiers ou de gendarmes et les remercier dans leur monnaie avec laquelle ils ont traité leurs frères Tunisiens. Ceci servira de leçon pour d’autres agents de l’ordre dans tous les pays vivant encore sous le joug de la dictature soit disant république démocratique et populaire, en commençant par leurs voisins de l’Ouest afin qu’ils sachent ce qui leur adviendrait au cas ils agiraient de la sorte. Le congédiement avec perte de tous les droits pécuniaires voilà la moindre sanction qu’on pourrait réserver à ces policiers véreux.
Le Peuple frère de Tunisie, petit par son nombre mais combien grand par sa conscience politique et par sa bravoure saura se relever et faire le tri de tous ceux qui ont abusivement profité des largesses et de la concussion des Ben Ali et des Traboulsi et de leurs consorts afin de récupérer les biens mal acquis et les restituer à la nation Tunisienne.
Si je n’ai pas de conseils à donner à ce peuple qui est très conscient de ses responsabilités et qui vient de le démontrer, je me permettrai tout simplement de faire des souhaits et des vœux afin que l’acquis révolutionnaire de l’instant ne se perde pas et ne permette pas aux politiciens véreux chassés par la grande porte ne reviennent par la lucarne.
Tout d’abord je souhaiterai que le peuple Frère Tunisien vive une véritable démocratie et ne s’atomise pas dans une pléiades de partis politiques rendant ainsi le pays ingouvernable. Cette méthode est utilisée en ce moment dans de nombreux pays dictatoriaux pour afficher un semblant de démocratie. Cette méthode ne fera que le lit des futurs rapaces avide de sang des peuples et ne se feront pas prier pour assouvir leurs desseins. Il faudrait placer la barre assez haute pour qu’en définitive il n’en résultera que quatre ou cinq partis politiques. Un parti du Capital qui naturellement contribue à la richesse du pays. Un autre Social qui œuvrera pour la sauvegarde du bien être des travailleurs et des gens à faibles revenus. Un troisième écologique qui veillera à la bonne santé de notre terre. Et un ou deux autres partis pour jouer le folklore de la démocratie républicaine. On évitera de créer un parti de l’islamisme, car je suis de ceux qui sont persuadés que l’islam se trouve dans les actes de l’individu et non pas dans la récitation d’une théologie d’une autre ère.
Je souhaiterai aussi que le Peuple frère Tunisien saura à qui donner sa voix lors des élections futures. Si nous regardons ce qui se passe à leur frontière de l’ouest, nous verrons que des citoyens boudent de véritables et authentiques partis politiques sous le prétexte fallacieux que ses dirigeants sont berbérophones, ou francophone ou que sais-je encore d’autre de pareils qualificatifs. Seule l’intégrité morale, la compétence et le dévouement à la cause nationale devront être les critères principaux que devront remplir les candidats aux futures élections.
Ces mêmes critères devront être remplis également par tous les candidats aux postes de responsabilités à tous les niveaux qu’ils soient. On veillera à lutter contre l’esprit du clanisme, du tribalisme ou du maraboutisme afin qu’il ne gangrène pas la vie politique du pays. La Tunisie a acquit durant ces dernières décades quelques points qui l’ honore tels que les droits de la femme par exemple ou la sécurité des personnes.
Je souhaiterai aussi que les futurs dirigeants de notre sœur Tunisie, surveillent attentivement la politique de la France. Nous avons vu par le passé comment cette France, soit disant pays des droits de l’homme, encourageait la corruption de tous les dirigeants véreux de l’Afrique en général en votant même des lois pour faciliter ce fléau à gangréner les pays visés. Après avoir conseillé et aidé ces dirigeants à appauvrir leur peuple elle les a rejeté comme des kleenex quand le vent tourne en leur défaveur. Souvenez-vous des Mobotu, des Bango, des bokassa du Chah d’Iran, des Habré, des Harki d’Algérie et que sais-je d’autre de ses fumiers que leur peuple a rejeter. Pour ne pas faillir à cette tradition, la responsable du parti de l’Ecologie Mme Cécile Duflot, s’est précipité pour dire "Il serait inacceptable que la France devienne un refuge pour celui qui par son obstination et sa gestion policière risque de précipiter la Tunisie dans une situation périlleuse". Il y a comme un semblant de « retard à l’allumage » comme dirait mon mécanicien.
Tout récemment encore et particulièrement dans ces récents événements de la Tunisie, n’a-t-ont pas entendu la Sinistre des Affaires Etrangères l’arrogante Allio- Marie proposer aux dirigeants de la Tunisie et de l’Algérie de les aider en leur dispensant son savoir faire dans la répression des manifestations populaires. Même quand la Scélérat Ben Ali s’en fut parti, j’ai suivi plusieurs tables rondes de politicards français débattre de la situation en Tunisie.
Pour la plupart, il ne plaignaient pas Ben Ali car il avait bien rempli sa mission pour la sauvegarde de leurs intérêts en Tunisie, mais plutôt ils débattaient du « comment réagir » à cette nouvelle donne et comment encore amadouer le peuple tunisien pour lui sucer encore les quelques richesses qui lui reste. Personne du monde politique , même chez les gens de l’opposition tels que le Maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, originaire de Tunisie, n’a pas relevé cette choquante intervention de sa Sinistre compatriote Mme Alliot-Marie. Seul le cinéaste Serge Moati, lui aussi originaire de Tunisie a eut l’honnêteté de le rappeler à ses interlocuteurs.
Quelque uns tels que Mr Jack lLang ont vu leur langue se délier soudainement pour se réjouir du départ de leur serviteur Bénali en disant ceci : Bravo au peuple tunisien",. "C'est une heureuse et bonne nouvelle pour le peuple tunisien, qui par son courage aura réussi à vaincre la dictature". "Trop longtemps, une grande partie de la classe politique française a été complaisante à l'égard de Ben Ali", a-t-il jugé.
Touché par une amnésie sélective, Il a oublié tout simplement que durant les 23 années de règne de Ben Ali, M. Lang a assumé durant au moins le tiers de ce temps une fonction très importante dans cette classe dirigeante. Je dirais même qu’il fut l’un des principaux conseillers de Mitterrand.
Et pour en finir, je n’oublierai pas de dire combien je souhaite voir le Peuple Algérien (dont je fais partie) soit contaminé par cette révolution et prendre exemple sur son frère le Peuple de Tunisie. Si la Tunisie à souffert durant 23 ans de spoliation, l’Algérie souffre de ce mal durant près de 50 années. S’ils avaient pu, les successifs dirigeants de l’Algérie indépendante, qu’ils soient militaires ou civils, ils auraient vendu non pas uniquement son sous-sol en pétrole et en gaz mais aussi son sol et tout ce qui se trouve dessus. Des vampires assoiffés d’argent et de sang de leurs frères, ils n’ont reculé devant aucun stratagème pour remplir leurs comptes bancaires ouvert dans tous les pays occidentaux et même orientaux. Il est temps que mes Frères Algériens puissent comprendre que ces charognards ne lâcheront pas prise de leur propre gré. Leurs crocs sont bien ancrés dans notre chaire. Aux grands mots, utilisons les grands moyens. C’est une procédure chirurgicale à la « Tunisienne » qu’il faudrait.
Non seulement ils ont vidé le pays de ses richesses, mais chose aussi grave, ils sont semés la discorde dans la région et dressés les Algériens contre leurs frères marocains. Par leur politique basé sur le terrorisme, ils n’ont cessé de chercher des noises à leurs voisins aussi bien de l’ouest mais aussi du sud comme le démontrent certains articles parus ici ou là dans la presse ou sur la toile de l’internet. Ils ont entravé la réalisation des vœux de tous les peuple limitrophe a savoir la réalisation du Maghreb Arabe Uni.
Puisse Dieu faire en sorte qu’ils ne puissent en profiter, pas même les membres de leurs familles ou leurs progénitures et les punir dans leurs chaires
En attendant je souhaite tout le bonheur du monde à nos valeureux frères Tunisiens et beaucoup de courage à mes frères Algériens.
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